Psychologie des foules
Sans doute l'endroit où je parlerai le plus de politique, tout en étant conscient, ô combien, de la vanité du procédé.
-
Phédon 2.0
Considérer le beau comme une qualité éthérée conférée aux choses indépendamment de ce qu’elles ont de bon, de juste ou de vrai (je ne vous refais pas le Phédon, mais vous me voyez venir avec ma grosse philo je parie), c’est lui ôter tout son sens. Rien n’est beau tout seul, in abstracto. Le beau, ce n’est pas une qualité indépendante qui flotterait dans le ciel des idées comme la rougeur ou la circularité, ce n’est pas un prédicat qui pourrait exister sans sujet. C’est une relation entre une chose perçue et un sujet qui la perçoit. Un dessin brouillon et hésitant sans qualité technique particulière peut être magnifique tandis qu’une peinture photoréaliste sera parfaitement laide, terne, sans saveur, sans beauté, du moment que l’un a du sens et l’autre pas. C’est même fréquent, dans le cas du photoréalisme, parce que quand on copie tout, on ne fait aucun choix, on ne prend aucun angle hormis l’angle de vue, qu’on se garde même bien de déformer ou d’exagérer, bref : on n’ajoute rien au réel. On ne dit rien de lui, en particulier, on ne dit pas ce qu’il nous fait, ce qu’il bouge en nous, ce qui nous émeut.
-
Cory Booker
Je n’ai pas écouté tout le discours de Cory Booker. Qui l’aurait pu ? Il a duré 25 heures, sans interruption. C’est le plus long discours de l’histoire américaine et il avait une très bonne raison d’être aussi long.
-
Boulons de culture
L’intelligence artificielle était sans doute un but trop élevé pour l’humanité. Il nous aura fait rêver, pourtant.
-
Longue Lamentation Mécanique
Les traducteurs et -trices travaillent avec DeepL depuis 2016. Ce sont en réalité les premiers usagers de l’outil LLM, ils le connaissent déjà très bien. En particulier, ils en connaissent les limites. Ils savent que, pour l’instant, l’IA n’a pas du tout révolutionné le travail de traduction, il l’aide tout au plus de temps en temps. Ils savent que l’output “brut” de l’IA est mauvais, plus mauvais qu’eux, et que le work flow “trad IA => post-édition” ne représente aucun gain de temps ni de qualité, seulement un transfert du bénéfice du traducteur au client, contre une perte de qualité. Donc pour l’instant le changement c’est des trads moins bonnes, des consommateurs moins bien servis, des entreprises plus riches et des traducteurs plus pauvres.
-
Le résidu
Quelques jours plus tard, voilà David Guiraud, David Dragons Célestes Guiraud, qui nous dit, dans un tweet du 11 juillet :
-
Les dîners du grand rabbin
C’est bon, là ? On peut parler sans instrumentaliser des trucs ?
-
Littérature et sous-vêtements
Lu ici :
-
Lire avec les doigts
Les livres numériques vont se multiplier à la faveur des ventes de tablettes et de liseuses dont le succès ne faiblit pas : 15 millions d’iPad ont été vendus dans le monde rien qu’au dernier trimestre 2011 ; 450 000 tablettes tactiles vendues en France au cours du seul mois de décembre.
-
Le choix de Sophie
Poursuivons.
-
L'éternel retour du mème
Merveille de la modernité galopante, Twitter en est aussi, et logiquement, le reflet parfait.
-
Et bon appétit, bien sûr !
Le troisième clan était le monde proprement dit, ce monde des bals, des dîners, des toilettes brillantes, qui se retient d’une main à la cour pour ne pas tomber dans le demi-monde, qu’il s’imagine mépriser tout en partageant ses goûts.
-
Kindle à vapeur
Du lien qu’il y a, s’il vous plaît, entre lecture numérique et littérature de gare ? Les deux me paraissent fortement corrélées, pour des raisons fuligineuses.
-
Game over and over
Finalement, je me demande si, avec le livre numérique, nous ne sommes pas en train de réinventer doucement le jeu vidéo.
-
La victoire en chantant
Interrogé par un lecteur du Parisien sur le coût de sa mesure en faveur des crèches, M. Mélenchon répondait le 10 mars : “Cela coûte des sous, oui, mais à la fin cela rapporte du bonheur.”[1]