Comme une impression tenace, ces derniers temps, que le verbe s’est vu ôter toute force. Le mot ne vaut plus rien. Personne ne l’entend plus. Et faute d’oreilles où déverser ses écrits, bien sûr, l’écrivain n’est plus que vain.

L’impression que l’avenir ne se jouera plus du tout dans ce si bel espace que je chérissais tant, coincé quelque part entre le monde des idées et notre chair humaine, à la jonction de la raison et de l’instinct. C’est sans doute un sentiment très banal, peut-être même celui de nos parents qui déploraient qu’on regarde autant la télé. C’est sûrement moi en vieux con.

Néanmoins. Tenace impression que bientôt ne restera de tout ça moins que néant.

J’aurais consacré ma vie à un art que bientôt personne ne comprendra plus.

Je vous souhaite bien du courage, ô mes futures générations. Puissiez-vous vous comprendre en vidéo.