Les livres numériques vont se multiplier à la faveur des ventes de tablettes et de liseuses dont le succès ne faiblit pas : 15 millions d’iPad ont été vendus dans le monde rien qu’au dernier trimestre 2011 ; 450 000 tablettes tactiles vendues en France au cours du seul mois de décembre.

Je serais un commentateur sur ce site, je dirais “Bonne analyse !”. Et, comme tous les commentateurs en ligne, qui tous disent “Bonne analyse !”[1], je me planterais du tout au tout. En vérité je vous le dis, ces éloquents chiffres de vente de tablettes sont le contraire d’une bonne nouvelle pour le livre numérique[2]. Ils sont en réalité le signe indubitable[3] de l’appétit du public pour la technologie de la tablette, à des années-lumière des archaïques liseuses, et donc, en creux, des activités qui se développeront sur ces outils, et qui seront pleines de couleur, d’animations, d’interactivité, bref, calquées sur le web, et certainement pas sur Dostoïevski.

Notes

[1] L’aviez-vous remarqué ? “Bonne analyse” et ces innombrables variantes laudatrices sont sur les blogs les commentaires les plus fréquents, à la faveur desquels on apprend soudain que l’objectif de ces journaux en ligne serait donc d’analyser. J’aurais quant à moi juré qu’il s’agissait de répéter.

[2] Qui voudrait lire du texte au kilomètre en noir et blanc sur un iPad ?

[3] Comme souvent sont les signes.