Voyant régulièrement le nom de Jean-Luc Mélenchon estropié en “Mélanchon”, me saisit parfois l’espoir d’une malheureuse confusion, ô combien excusable (j’y suis sujet moi-même, et je m’excuse avec une grande facilité), avec Philippe Mélanchthon. Quelques doutes subsistent, que je balaye hardiment, trop heureux de cet élan renouvelé de mon amour pour l’Humanité[1]. Puis je me souviens qu’une personne sur trois ou quatre parvient, sur Internet du moins, à écorcher Sarkozy en Sarkosi, de manière systématique. Alors, songeant que ce nom s’affiche dans son orthographe correcte à des millions d’occurrences, partout autour de nous, dans les rues, les journaux et les écrans, je me demande : qui peut bien porter si peu d’attention aux faits ? Ou alors, serais-je, moi, abyssal ignorant, passé à côté d’un autre théologien allemand du seizième siècle ? Un certain Sarkhosi ?

Edit : Et paf, ni une ni deux, à l’instant où je publie cette note, je tombe là-dessus : chez koz, commentaire d’hélios du 3 avril 2012 à 19 h 21 min. Merci, mon frère.

Note

[1] Pas le journal.